Les ateliers YoungThinkers peuvent porter sur un grand nombre de sujets, pourvu qu'ils aient une dimension philosophique. Voici quelques exemples de thématiques abordées dans nos ateliers. Les questions qui les accompagnent ne sont qu'un échantillon des problèmes qu'on peut y traiter, cliquez sur "en savoir plus" pour une présentation plus complète.
Une société idéale
Dans quel monde voudrions-nous vivre ? Sur quels principes éthiques repose ce monde ? Que révèle-t-il sur nos priorités ? Parlons-nous tous de la même chose ? Que devrions-nous changer dans nos façons de penser ou d'agir pour rendre possible ce monde ?
La « société idéale » étant une multiplicité interconnectée de questions davantage qu’une problématique unique, une série d’ateliers (ou « cycle ») est toujours préférable pour l’aborder et parvenir à un résultat intéressant. Au cours des différents ateliers d’un tel cycle, les méthodes varient pour favoriser le foisonnement d’idées, leur partage fécond, mais aussi ensuite leur décantation. Que le point de départ des ateliers se fasse à travers des expériences de pensée, des brainstormings sur des questions générales, ou par tout autre moyen pour faire jaillir les idées, le but est toujours le même : aller jusqu’à l’essentiel tout en exigeant de rester concret. Il n’y va pas seulement d’un processus d’intelligence collective laissant place aux impressions et aspirations spontanées des participants, mais aussi d’une occasion pour eux de sortir des voies habituelles de leur pensée par la rencontre avec le riche matériau de la tradition philosophique. Nos animateurs aiment en effet préparer des moments au cours des ateliers où ils livrent, de manière attrayante et efficace, des morceaux éclairants de cette tradition, ajustés au contenu des discussions et au public. Ces interventions ont de multiples intérêts, et notamment : (re)formuler et synthétiser les idées, les impasses, et ouvrir à de nouvelles questions (parfois très anciennes) permettant d’aller de l’avant. Le pari est de fournir les outils à même de se créer une pensée éclairée et féconde sur la question d’une société idéale. Si les utopies sont des puissants moteurs de transformation, il convient de les interroger et d’affiner leurs contours, si l’on veut qu’elles servent le meilleur et non le pire.
Le soi et l'autre
Qu'est-ce que soi-même ? Puis-je me connaître, et me connaître mieux que les autres ? Quelle influence a mon environnement sur ce que je suis ? Quelle influence ont les autres sur moi, et moi sur les autres ? Cela influe-t-il sur nos libertés et responsabilités les uns envers les autres ?
Particulièrement importants pour les jeunes en quête d’identité à un âge (et une époque !..) où leur environnement s’ouvre aux influences et aux profils les plus divers, ces ateliers ont pour vocation de développer un esprit critique à propos des interactions entre individus. Au plus loin de tout “coaching en relations” ou de “guide du bon citoyen”, il s’agit plutôt de susciter les questionnements et la réflexion chez les participant.e.s (souvent par des biais inattendus), afin que leurs discussions les amènent à mieux cerner par eux-mêmes les logiques dans lesquelles leur action vis-à-vis des autres (mais aussi d’eux-mêmes) s’inscrit.
Entreprendre
Ma vie est-elle un projet ? Comment prendre des décisions qui vont me changer, et m'engager pour longtemps ? Dans quel tout s'inscrire, comment choisir ses valeurs ? Quelle place donner aux dimensions personnelles, sociales ou professionnelles ? Qu'est-ce que s'épanouir ?
Ces ateliers, généralement menés auprès de publics se destinant (ou étant déjà confrontés) au monde de l’(auto)-entreprise, se donnent pour objectif d’aider les participant.e.s à mieux concevoir leur rôle dans un monde où vie professionnelle et vie privée voient leurs frontières se brouiller. Les impératifs qui pèsent sur les individus sont si nombreux qu’il est souvent difficile d’avoir un regard clair sur les implications de ses choix - sans parler des choix eux-mêmes : « A-t-on réellement le choix ? » Sans idée préconçue sur ce que devrait être un bon travail ou un rapport sain à celui-ci, ces ateliers donnent simplement aux participant.e.s l’occasion de dialoguer sur des questions qui, traditionnellement, ne peuvent être abordées au sein de l’affairement économique. Des questions concernant le sens du travail, les valeurs qui le sous-tendent, la place du monde économique dans l’existence….sont pourtant de réels atouts pour le monde économique lui-même, s’il veut jouer le rôle qu’il se donne bien souvent, à savoir celui de servir le progrès en proposant les innovations qui serviront le plus grand nombre.
La puissance d’agir
Aborder philosophiquement nos raisons d’agir et nos sources de motivation qui nous donne cette puissance d’agir souvent nécessaire face à un constat général désemparant. Tirer de ces réflexions de nouvelles perspectives qui clarifient notre rapport aux actes et à leurs effets.
L'atelier est construit en 3 étapes :
Interrogation de départ, réflexion concrète à partir de nos connaissances préalables et de notre expérience, qui nous pousse à quitter notre zone de confort intellectuel pour passer à un autre niveau de réflexion « Mon action individuelle a-t-elle un impact sur la société dans laquelle je vis? Proposition théorique pour amorcer l'envol conceptuel - Bergson, Le possible et le réel.
Réflexion sur un niveau plus conceptuel au sein duquel de nouvelles perspectives peuvent surgir, parfois à notre insu. « Quelle perspective sur le monde donnerait sens à mes actes? » Proposition théorique : Le "matériel-sémiotique" chez Haraway, la capacité de réponse chez Despret.
Lesté de la réflexion conceptuelle opérée, retour sur l'expérience et sur des problématiques concrètes, réflexion sur ce qui change dans notre façon de les aborder. Focus pratique : quels espaces, quelles ouvertures, quels possibles sont amenés par les projets réalisés dans l’entreprise...
L’éducation
Qu'est-ce que connaître, apprendre, enseigner, éduquer, former ? Faut-il connaître vers avant de penser? Comment cela fonctionne-t-il vraiment, comme cela devrait-il fonctionner ? À quel point cela diffère-t-il selon le contenu ou le public concerné ? Quel peut être le rôle de chacun dans cet exercice commun ?
Transmettre aux enseignants les outils de l’approche philosophique qui peuvent enrichir leurs pratiques et utiliser les recherches des docteurs en philosophie tournée vers la théorie pédagogique à enrichir les acteurs engagés dans la pratique pédagogique.
(Cyber)harcèlement
Comment cerner un phénomène aussi complexe et diffus que le (cyber)harcèlement ? Comment le reconnaître, l'anticiper, et y réagir ? Est-il parfois présent là où on ne l'attend pas ? Est-il toujours indésirable ? Que nous apprend-il sur nos autres interactions sociales ?
Le harcèlement est la répétition de propos et de comportements ayant pour but ou effet une dégradation des conditions de vie de la victime. Le harcèlement a pour caractéristiques un déséquilibre des forces (la victime a une plus faible maîtrise des outils ou son réseau social est moins développé) et l’isolement de la victime. Souvent le (cyber)harcèlement est lié aux privilèges, aux normes, aux micro pouvoirs, etc. Cependant, tous les harceleurs ne sont pas toujours conscients de harceler. Au cours des ateliers, nous avons déduit qu’il ne fallait pas pointer du doigt le harcelé ou le·laharceleur·se mais le harcèlement. Les cycles cyber harcèlement (3 ou + ateliers) s’adressent prioritairement aux adolescents confrontés pour la plupart de près ou de loin à cette problématique de société. Notre objectif est de donner l’accès à cette thématique aux jeunes eux-mêmes. En l’abordant par le biais d’expériences de pensée et de réflexions élargies sur les règles, les normes, les groupes, le pouvoir et les micro-pouvoirs, le sexisme, le racisme etc…, nous introduisons la complexité et la multi-responsabilité des comportements et attitudes sur et hors internet. Par ce biais nous ouvrons à la possibilité d’établir pour soi et pour les autres et de s’approprier des règles de conduites relationnelles sur les réseaux sociaux. Les cycles s’achèvent sur des propositions concrètes faites par les participants qui se concrétisent sous forme de chartes.